Par VDB | le 14/08/19
Dans le cadre d’une journée dédié, le groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles) nous avait convié à venir essayer les modèles de la gamme Fiat, Jeep, Abarth et Alfa Romeo, regroupés dans un même lieu. Quelques spécimens historiques étaient également présents, vous les retrouverez ici.
Nous avons donc eu le plaisir de prendre en main, selon nos choix, l’Alfa Romeo Stelvio, Fiat Panda GNV, Jeep Wrangler Rubicon et Cherokee TrackHawk, ainsi que l’Abarth 124 GT, rien que ça !
Loin des SUV à la mode, notre petit roadster propose indéniablement une bonne bouille. Long capot plongeant vers un regard reptilien entourant une calandre en nid d’abeille noir, habitacle reculé en direction du train arrière et surplombé par le hard-top en carbone spécifique à cette version GT, tout comme les jantes noires et allégées offertes pour compenser le léger surpoids du susnommé toit en dur. La face arrière, bien plate et basse, surmontant les deux doubles sorties, joyeuses au premier regard et promettant de ravir les oreilles. Rien à dire, loin de toute ostentation, elle promet, même à l’arrêt, tel un clin d’œil discret au milieu de la foule. Et puis si souhaitez plus de prestance, des couleurs marquées, agrémentées d’éléments noir mat sont aussi disponibles au catalogue.
L’intérieur propose un environnement typiquement Italien, pour le pire et pour le meilleur. L’habitabilité est tout à fait correcte pour les deux occupants. Les matériaux, eux, sont très inégaux, alternant de beaux inserts en alcantara (mention spéciale pour l’accoudoir marqué du Scorpion), avec des plastiques bien durs comme il (ne) faut (pas). Cela posé, ce n’est pas suffisant pour nous faire bouder notre plaisir, tant la vue sur le long capot semble bien plus captivante. D’autant que votre postérieur ne devrait rien ignorer du train arrière, situé juste sous lui ! Et puis si jamais l’envie vous venait de lever les yeux au ciel, vous y découvririez le joli molletonnage du hard-top, garantissant l’absence de méchantes résonnances, tandis qu’un coup d’œil dans le rétroviseur vous assurerait de la présence de la capote, intacte, si, après quelques coup de vis, vous aviez envie de rouler cheveux au vent.
La mise en route est riche de promesses, les quatre sorties d’échappement ne sont pas là que pour faire joli. La note est agréable, et pas trop artificielle si l’on tient compte de la cylindrée limitée du moteur. D’autant qu’une impulsion sur le bouton sport lui libère encore la voix. Miam. La boite de vitesse s’avère précise et rapide, avec ses débattements court, par contre que le frein à main est looooiiiinnnnn, là-bas, du côté du passager ! Aller, gaz, il respire décidément bien ce petit quatre cylindre, pas plus gêné que cela par les moins de 1 100kg de la belle. En dehors d’un petit coup de mou à très bas régime (ho, c’est pas un diesel hein), il se comporte plus comme un atmo de cylindré supérieur que comme un petit turbo, grondant vers 3-5 000trs/min puis manquant un poil d’allonge, le naturel revenant au galop. Quelques explosions ponctuent parfois joyeusement les passages de vitesses, de quoi nous faire presque regretter que Fiat n’ait pas jugé bon de monter la version 180 ou 190cv au lieu de la standard 170cv, plus pour marquer le coup et l’exclusivité, que pour réellement améliorer les performances, déjà respectables et parfaitement supportées par le châssis.
Enfin la consommation s’est cantonnée à 10l/km lors de notre essai, ce qui n’est pas cher payé compte tenu du rythme adopté sur nos petites routes d’essais, tournicotantes au possible.
D’ailleurs sur ces routes, parfois piégeuses, notre Abarth s’est montrée à la fois prévenante, efficace et facile. Les réactions sont en effet prévisibles, et nul besoin d’avoir un palmarès en compétition pour se faire plaisir. Au rythme de sa direction précise, elle saute de virage en virage avec avidité, et sans trop fatiguer son pilote, la remise des gaz s’estimant facilement, l’autobloquant (de série) faisant le reste. Du grand art. Et même pas inconfortable avec ça. Un long weekend à la mer est tout à fait envisageable, l’autoroute ne vous faisant pas plus perdre votre sourire, tant elle se plie à toutes les conditions de circulation de bonne grâce.
Moderne et Japonaise de conception, mais « à l’ancienne » et Italienne de sensations. Cette Abarth 124GT porte mal son nom, puisqu’elle n’est absolument pas faite pour le voyage au long court. Non son truc à elle, c’est de poser un sourire sur votre visage dès son démarrage, pour le voir s’épanouir au gré des virages de montagne/campagne, rayez la mention inutile. Le plas’toc on s’en moque, et si comme nous, vous préférez le plaisir de conduire au plaisir de paraitre, alors cette 124 pourrait bien vous combler, et pour longtemps, tant sa conduite et son bruit sont addictifs.
Version essayée : Abarth 124 GT 1.4 MultiAir Turbo 170cv bvm au tarif indicatif de 45 850€ TTC