Par VDB | le 05/06/19
Précurseur dans le monde des SUV, pour ne pas dire initiateur de la catégorie crossover, le Qashqai, lancé en 2007 est présent littéralement à tous les coins de rue. La deuxième génération, lancée en 2014 et réactualisée en 2017 bénéficie aujourd’hui de toutes nouvelles motorisations, et c’est à cette occasion que Nissan organisait des journées d’essais du coté de Dijon. Une journée, toutes les motorisations présentes en un seul lieu, et les jolies routes bourguignonne en toile de fond ? l’opportunité était bien entendu trop belle pour passer à côté !
L’accent étant mis sur ces nouveaux moteurs, nous passerons rapidement sur les autres aspects, le Qashqai étant suffisamment commun par ailleurs. Disons donc que son look consensuel traverse bien le temps, sans faire de vague, tout comme son intérieur, très « grande diffusion », mais ayant bien progressé depuis la première version, et les plastiques durs ont désormais pratiquement disparus. L’habitabilité est correcte, malgré un coffre un peu juste. S’il sera jugé suffisant au quotidien, il vous amènera à faire des choix au moment de partir en vacances. Par contre nous ne saurions trop vous conseiller le toit panoramique fixe, éclairant agréablement l’habitacle.
Le système audio, une de nos marottes, ou plutôt les, systèmes audios ne souffrent pas la critique, malgré une bizarrerie ; La version de base offre plus de possibilités de réglage que la version Bose. Etrange, mais sans véritable impact sur le rendu de ce dernier, très bon.
Le comportement routier n’appelle pas non plus de critique, proposant un bon compromis entre un confort dans la moyenne (qui ne se dégrade que très légèrement si l’on choisi les roues de 19’’), et une tenue de route sans surprise, et suffisamment dynamique si on lui demande gentiment.
Moteur donc, nous avons commencé par le Dci 115cv en boite automatique, ou plutôt boite à double embrayage à sept rapports. Un moteur de base déjà efficace, avec des reprises suffisantes et ne se montrant pas trop sonore en usage normal. La boite auto est une première sur le moteur d’entrée de gamme diesel, et le supplée parfaitement, en se montrant douce en mode normal, bien que quelques hésitations puissent se faire sentir dans les embouteillages, rien de bien méchant, et un peu plus dynamique en mode sport, au prix de maintien en régime du moteur qui devient un petit peu plus sonore. De plus, nous aurions apprécié un rappel au tableau de bord du rapport engagé, quelque soit le mode. La frugalité fait clairement partie de ses qualités, avec une consommation de l’ordre de 5l/100km sur un parcours à la fois urbain et départemental. Une excellente entrée en matière que ce Dci 115, surtout secondé par cette boite de vitesse moderne.
Il nous a également été donné d’essayer la version 140cv essence en boite manuelle à six rapports. Ce petit 4 cylindres de 1 332cm3 suralimenté nous a fait une excellente impression. Plus joueur que ses frères fonctionnant au gasoil, il ne fait même pas pale figure en reprise, son turbo lui assurant un couple correct dès 1 600trs/min. Sans être sportif, il ne rechigne jamais à monter dans les tours dans une note discrète, mais agréable. La boite, si elle mériterait à proposer un débattement un poil plus court, se trouve bien guidée et parfaitement étagée.
La consommation de notre essai fut à peine inferieur à 8l/100km, mais les petites routes tournicotantes sur lesquelles nous l’avons essayé étaient une vraie invitation à en abuser ! Aussi en usage normal, passer sous les 7l/100km devrait être une formalité à la portée de n’importe quel conducteur. Pour vous livrer le fond de notre pensée, ce moteur n’a absolument rien d’une entrée de gamme, et au prix auquel il est proposé (à partir de 24 650€), c’est carrément une affaire.
Pour terminer, nous avons parcouru une centaine de kilomètres au volant d’une version équipée du 4 cylindre 1 749cm3 diesel 150cv en boite mécanique à six rapports, et quatre roues motrices. Les performances sont, comme attendu, supérieures au petit 115cv, malgré les quatre roues motrices, mais le poids commence à se faire sentir. S’il est plutôt discret, le grondement du moteur laisse penser que la différence de cylindrée est bien plus conséquente qu’elle ne l’est en réalité, et les relances sont très autoroutières, sont terrain de jeu privilégié, avec les conditions d’adhérences faibles.
En fait, à part pour les très gros rouleurs, pas sûr que la différence de performance ne justifie le passage sur ce 150cv, sauf justement, à trainer la transmission intégrale, indispensable dans certaines régions. La consommation s’est établie sous les 6l/100km, ce qui est tout à fait raisonnable compte tenu de sa motorisation et de sa transmission.
La mise à jour des motorisations était attendue, et elle est la bienvenue. Celui qui nous à laissé le meilleur souvenir reste le 140cv essence, mais les diesel 115cv et 150cv répondent parfaitement à des besoins bien particuliers, et pour tout dire, la greffe de la boite double embrayage sur le Dci 115 est également une bonne surprise. Ainsi paré, le Qashqai va pouvoir envisager avec sérénité la suite de sa carrière, exemplaire s’il en est.