David CANDAUX, au cœur de la passion

Par VDB | le 14/05/24

Si vous nous suivez régulièrement, vous le savez, nous aimons cultiver un éclectisme certain, ni le style, ni les fonctionnalités, ni les matériaux, et encore moins le prix ne nous arrêtant, qu’il soit particulièrement élevé ou ridiculement bas. Mais aujourd’hui, c’est de haute horlogerie que nous allons vous parler, et surtout d’émotion, beaucoup d’émotion.

De l’émotion car il s’agit d’un garde-temps particulier, crée par un horloger à part, et découvert lors d’un moment hors du temps. L’horloger, c’est David CANDAUX, avec qui parler horlogerie est aussi passionnant que d’échanger sur tout autre chose. De l’accélérateur de particules aux merveilles de la nature en passant par la résistance des matériaux, la discussion devient vite captivante, même lorsqu’elle s’éloigne de notre domaine de prédilection, peut être même surtout lorsqu’elle s’éloigne de notre domaine de prédilection ! La montre, c’est la dernière DC1. Pièce inaugurale lancée en 2017, la DC1 est l’acte de naissance de la marque DAVID CANDAUX, et il s’agit aujourd’hui de l’ultime version, en forme d’hommage à son père, et à ses pairs. Le moment, ni plus ni moins que la découverte finale du garde-temps par son créateur, puisque celle-ci avait du rester à l’atelier pour un dernier ajustement. Car au-delà de nos propres sensations, pouvoir observer ce moment unique où le créateur contemple pour la première fois sa création dans son ultime aboutissement est une chance unique, gravé dans notre mémoire.

 

Justement, cette dernier itération de la DC1 est particulièrement remarquable d’équilibre esthétique autant que technique, peut être bien la marque de fabrique du maitre horloger, à l’image de sa devise, « le cœur et l’esprit ». Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, cette DC1 n’est pas venue seule, mais bien accompagnée d’une paire de DC6 !

Avec sa grande trotteuse centrale et ses cornes droites, la collection DC1 est un hommage à la grande tradition horlogère de la Vallée de Joux. La DC6 en revanche, casse les codes et présente une vision plus personnelle de la haute horlogerie selon David Candaux. A l’esthétique relativement classique de la première, succède le design plus affirmé et totalement assumé de la seconde, qui marque un tournant décisif dans l’histoire de la marque et ouvre une nouvelle voie dans laquelle son fondateur compte bien poursuivre. DC1 ou DC6, les deux collections partagent la même philosophie : crée des garde-temps au design intemporel, sans se soucier de la mode, avec une attention particulière portée à l'ergonomie, à l’efficacité et à la facilité d'utilisation, aux confins de l’art et de l’horlogerie.

 

La géométrie puissante du décor guilloché main « Pointe du Risoux » évoque la célèbre forêt éponyme vue du ciel. Les « Côtes du Solliat », autre exclusivité de la marque, ont été dessinées par David Candaux, qui rend ainsi hommage à la beauté naturelle du village du Solliat où les ateliers de la marque sont installés. Totalement innovante et protégée par plusieurs brevets, la « Couronne Magique » rétractable (à 6 heures et composée de 31 éléments) est une première mondiale et la signature horlogère de la marque DAVID CANDAUX. Autre incontournable, son tourbillon volant, incliné à 30° par rapport à la base, est monté sur un roulement à billes en céramique incliné à 3° par rapport au boîtier. Cette double inclinaison et la présence du remontoir assurent une amplitude constante exceptionnelle de 250°. 

Les mouvements sont bien entendu propre à la manufacture, présentant les traditionnels angles bombés rentrants de la Vallée. Les ponts inclinés à trois degrés évoquent pour leur part les reflets du majestueux lac de Joux si cher aux Combiers, fiers habitants de la Vallée. Entièrement réalisé en titane il a tout simplement nécessité l’élaboration de nouveaux procédés de fabrication !

 

Parfaitement aboutie, cette dernier DC1 se veut l’ultime hommage de David Candaux à son père, spécialiste des grandes complications, qui lui a transmis sa passion et son savoir, ainsi qu’à ses pairs, en particulier Philippe Dufour, son illustre parrain au sein de la prestigieuse Académie Horlogère des Créateurs Indépendants (AHCI). 

Bon, tout ça c’est (vraiment) bien joli, mais au poignet, il se passe quoi quand on passe une montre de la valeur d’une petite maison ? Et bien il se passe justement quelque chose qui n’a rien à voir avec la valeur bassement pécuniaire, ou pas directement. Il se passe beaucoup d’émotion, due au design singulier inspiré par un créateur singulier, au mouvement hypnotique du tourbillon… maison, au fait que l’on ne croisera pas ce garde-temps à tout coin de salon, même horloger, que les finitions sont folles, que chaque pièce qui la compose a été réalisée à la main par un artisan ayant cultivé son art durant de nombreuse années pour arriver à ce niveau d’expertise, des matériaux et leurs misent en œuvre permettant d’obtenir un poids parfait entre légèreté confortable et  présence agréable, et pour tout résumer en paraphrasant Audiard : le prix s’oublie, la qualité reste !

L’expérience est incroyable, bien au delà de toute considération pécuniaire, puisqu’il nous arrivé d’être beaucoup moins emballés par des modèles et des marques proposés au prix… d’une grande maison, mais non, nous ne donnerons pas de noms ! Bref c’est une montre d’épicurien, d’amoureux de la vie, avec laquelle on a envie de passer sa vie, parce qu’avec elle à son poignet, elle doit être bien plus douce. Et même si ce n’est que pour quelques instants, nous vous souhaitons sincèrement d’éprouver un jour ce sentiment de plénitude horlogère. Tout simplement merci, Monsieur David Candaux.