LIP c’est possible, une édition limitée pour les 50 ans de l’affaire LIP

Par VDB | le 19/06/23

S’il est loin le temps ou l’horlogerie Française rayonnait d’une myriade de marques, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle retrouve depuis quelques années une vitalité pour le moins réjouissante. Et c’est dans cette mouvance, tout en ne reniant pas son passé que la maison LIP nous avait invité à la projection du documentaire retraçant « l’affaire LIP », ou comment les salariés de l’époque (nous sommes en 1973) vont forcer le destin en prenant le leur en main. Ce documentaire prenant la forme d’un échange entre certains des acteurs de l’époque, Charles Piaget (syndicaliste) et Raymond Burgy (secrétaire du CE ), avec Pierre-Alain Berard, l’actuel dirigeant. « C’est possible, on fabrique, on vend, on se paie », la phrase prononcée par Charles Piaget changera le court de l’histoire, puisqu’au lieu de disparaitre en silence, la manufacture fondée par la famille LIP, et propulsé par l’inénarrable Fred Lip perdure encore aujourd’hui, et de quelle manière ! Loin des années noires, la marque reprise il y a une dizaine d’année par le groupe familial SMB n’a pas peur de regarder son passé, afin de s’en nourrir, le tout sous le regard bienveillant des acteurs de l’époque, dont Raymond Burgy présent pour cette projection au sein du magnifique Studio 28, le temps d’un question/réponse savoureux avec cet homme de caractère.

Les anecdotes fusent, « un jour, Fred Lip me saute sur le dos en disant, là vous pourrez dire que vous avez votre patron sur dos », l’histoire se raconte, de la décision prise rapidement à la découverte du document prouvant que les actionnaires de l’époque avaient la volonté de laisser mourir l’entreprise à petit feu, à la sortie de crise, en passant par la « délocalisation du stock », comprenez la mise à l’abri des montres dans des caves, afin qu’ils puissent le vendre et ainsi se payer pour continuer la lutte. Ce fut tout simplement passionnant, et nous ne pouvons que souhaiter que ce documentaire de 55 minutes ne se voit diffusé autrement qu’en petit comité dans un cinéma Parisien.

 

Et puis comme la direction actuelle, chose rare, n’a pas peur de regarder ses heures les plus sombres, mais aussi peut être les plus porteuses d’espoirs, à travers une véritable renaissance de la marque depuis le rachat par SMB, ce fut l’occasion de présenter le futur de LIP, dont la rumeur fantastique d’une renaissance du calibre manufacture T18, remis au gout du jour continue d’enfler.

Mais la star du jour, c’était bien évidement la « LIP C'est Possible », modèle commémoratif édité à… 1973 exemplaires évidemment ! Proposée au tarif de 199€ ttc, et semblant proche de la classique Dauphine (boitier, mouvement, couronne, doubles index), pour à peine plus cher, mais dotée d’un verre saphir de toute beauté, de l’exclusivité de la série limitée, mais surtout d’un cadran argenté soleillé aux couleurs de l’affaire Lip.

C’est à dire le nom de la marque doté d’un L prenant la forme stylisée d’une usine, le point du i étant une montre, le tout surplombé de la devise « c’est possible, on fabrique, on vend, on se paye » dans un à propos « rouge lutte finale ». Le bracelet en cuir marron amenant une distinction bienvenue, impossible de la confondre avec une autre. Sachant de plus, que dans ce gabarit et avec son poids limité, elle conviendra autant sur un poignet féminin que masculin. 

D’autres nouveautés sont également annoncées, mais nous vous en reparlerons en temps et en heure, puisque pour terminer de la plus belle des manieres cette soirée, il y avait la présence des plus belle pièces historiques du collectionneur LIP Yves Veret.

 

Au programme, entre autres, le prototype R27 (premier mouvement électromécanique au monde),la R27 Cosmic, une MiniLip, T18 Valence, sans compter un fabuleux chronomètre mono-poussoir à mouvement Landeron 148.