Victorinox I.N.O.X titane, baroudeuse en smoking

Par VDB | le 12/09/22

Lorsque l’on parle garde temps, au delà des aspects technique, tarifaire ou esthétique, il existe deux grandes catégories : l’accessoire de mode, servant a habiller un poignet, voir affirmer un positionnement social, et l’outil, permettant à la fois d’avoir une indication horaire précise dans des conditions données (plongée, poussière, froid extrême…) voir des informations complémentaires (chronométrage, points cardinaux, profondeur, altitude…). Et puis il y a Victorinox, proposant des montres capable de jouer sur les deux tableaux. Et comment, notamment avec l’iconique I.N.O.X, dont le design caractéristique se trouve aussi à l’aise en soirée, qu’au fin fond de la savane !

Vous connaissez probablement notre double casquette horlogerie et automobile, aussi l’hésitation entre la version titane et la version carbone fut un dilemme compliqué a trancher, sans même parler de la version acier, mais partant du principe qu’une Victorinox, et surtout cette I.N.O.X, bien que proposant un design rapidement devenu reconnaissable, reste une montre portée sur une certaine discrétion, notre choix s’est finalement porté sur la première, à la fois technique et visuellement plus simple.

 

 Mais revenons-en au début, avec la boite, en cuir noir ornée du logo Suisse caractéristique, et en relief, c’est sobre, propre, et conforme à ce que l’on attend d’un garde-temps de belle extraction. A l’intérieur, outre la montre, se trouve aussi le bumper, permettant de la protéger lors des phases les plus périlleuses de son utilisation, et gravé des quatre points cardinaux, la coté tactique se confirmant définitivement par cet accessoire. A noter que même si différents modèles se trouvent encore chez les revendeurs, le site de la marque ne propose désormais plus qu’une seule référence titane, au tarif de 629€ ttc, la meilleure solution étant probablement de passer par le configurateur, qui permettra alors de choisir parmi les 7 coloris de cadran et autant de bumper, la quinzaine de bracelet, ainsi que la couleur du couteau multifonction associé, pour moins de 50€ supplémentaires (à partir de 665€ ttc), une aubaine.

Au premier abord, la sobriété est frappante, le cadran jouant presque « ton su ton » avec le boitier sablé, pour une discrétion toute militaire s’inspirant des montres vintage camouflage, proposant un contraste en douceur faisant particulièrement bien ressortir les chiffres, index, chemin de fer et aiguilles, pour une lecture de l’heure parfaite en toute circonstance, y compris de nuit avec une matière lumineuse « Super-LumiNova® » bien présente. L’ouverture de boite est bonne sans être exceptionnelle, avec une lunette (fixe sur cette version) proéminente, mais pas massive par la grâce d’un design travaillé et réussi, qui donne son identité si particulière à l’I.N.O.X. La date prenant place entre 4 et 5 heures, le tout se voit surplombé de « l’heure militaire », autrement dit les indication de 13 à 24, directement imprimées en rouge sous le verre, tactique on vous dit ! Le fond de boite aussi est discret, bien trop à notre gout, tant un gros logo gravé au centre l’habillerai avec bonheur.

Lors de l’achat, nous avions choisit le bracelet en cuir un peu par défaut, le paracorde n’étant plus disponible, mais à l’usage, c’est l’un des meilleurs cuir de première monte que nous ayons pu voir dans cette gamme de prix, et même dans la catégorie supérieure d’ailleurs ! A la fois épais et souple, grenelé et doux, bien plus joli en vrai qu’en photo, il coche toutes cases du compagnon parfait pour cette Victorinox. Il faut dire qu’il dispose d’un sacré pedigree, puisque taillé dans le même cuir ultra résistant que celui des bottes de pompiers, pas trop de crainte concernant sa tenue dans le temps ! La boucle de son coté, reprend le titane et la finition du boitier pour sa confection. Cela dit, la marque ayant eu la gentillesse de nous envoyer ultérieurement un paracorde, nous permettant de faire la comparaison, nous pouvons affirmer que les deux sont parfaitement complémentaires, le cuir étant idéal pour les mois les plus tempérés, pendant que son homologue tissé permet une transpiration moindre durant la période estivale, sans même parler de son aspect « survivaliste », puisqu’une multitude d’utilisations ( créer un fil de pèche, dentaire, en faire un lacet, une ceinture, un hamac, attacher des objet… ) sont possible en le détricotant à l’aide du petit couteau fourni. Un petit couteau Suisse évidemment, tant il s’agit d’une autre spécialité maison, le modèle fourni proposant trois outils, une lame, une petite paire de ciseaux, ainsi qu’un embout permettant justement de le changer, ce bracelet.

 

Le verre saphir, ainsi qu’une étanchéité à 200 mètres (fond et couronne vissés) viennent conclure une finition sans défaut, avec surtout cette obsession de résistance à toute épreuve, chaque modèle devant satisfaire à 130 tests (chute de 10 mètres, supporter 8 tonnes de pression, passer de -57° à +71°) dont certains sont visibles dans des vidéos très sympa disponibles sur le site Victorinox.

Cette titane est uniquement motorisée par un mouvement à quartz, alors que les versions acier et carbone sont également proposées en automatique, peut être une façon de confirmer qu’il s’agit définitivement de la plus baroudeuse. Ce mouvement Suisse en provenance de chez Ronda (715) propose une durabilité en adéquation avec la philosophie I.N.O.X, puisque si Victorinox annonce une endurance de 24 mois, Ronda annonce de son coté pas moins de 60 mois avec une seule pile ! On peut aisément imaginer que la manufacture se laisse une marge de manœuvre en adéquation avec la philosophie de la montre, quitte a réserver une bonne surprise à l’utilisateur. De plus, sa conception en métal lui assure une résistance ainsi qu’une réparabilité optimale, ainsi qu’une précision de -10/ +20 sec/mois.

 

Mais tout cela n’est que de la théorie, puisqu’au poignet, notre spécimen a fait beaucoup mieux, en nous gratifiant de +8 secondes en six mois, soit à peine plus d’une seconde par mois, tout en renouvelant cette performance sur deux périodes, soit un an de test, remarquable ! Et puisque nous sommes de retour dans la vraie vie, et même si nous n’avons pas fait subir à la montre des épreuves comparable à ceux imposés par la marque, force est de constater qu’elle n’a pas vieillie d’un iota, ni elle, ni les bracelets. Promis, nous vous ferons un retour à cinq ou dix ans pour voir ou nous en sommes, mais sans beaucoup d’inquiétudes… 

Au poignet justement, cette Victorinox se montre toujours confortable, le poids contenu mesuré par nos soins à 99 grammes avec le paracorde y étant probablement pour quelque chose, d’autant qu’elle pose bien malgré un diamètre de 43mm, en contenant la longueur de ses cornes légèrement descendantes. Le contact avec la peau aussi s’avère particulièrement agréable, avec son fond également en titane hypoallergénique, rehaussé par le contact du bracelet, que ce soit le cuir ou le tactique. Seule l’attache de ce dernier demande une certaine habitude, et pour tout dire une certaine agilité dans les doigts, de quoi vous passer l’envie de la retirer toutes les cinq minutes, mais une fois attachée le matin, on n’y touche plus jusqu’au soir.

La lisibilité est, comme attendu, excellente,  avec ses larges chiffres ainsi que le contraste prononcé, un simple coup d’œil permet l’acquisition de la bonne information, et ce quelles que soient les conditions d’éclairage, alors que la matière luminescente, elle, si elle n’est pas la plus intense que nous ayons pu voir, ce qui semble logique avec sa philosophie furtive, propose une bonne endurance. Le bumper fourni, dans des teintes proche de celles de la montre, se voit affublé des points cardinaux, permettant soir une fonctionnalité supplémentaires, soit de faire évoluer le look de la montre, tout en la protégeant d’éventuelles rencontres fortuites à même de l’abimer. Sa mise en place n’appelle pas de remarque particulière, une fois le coup de main prit. 

Dernier point remarquable, cette montre attire la sympathie. C’est un peu étrange a décrire, mais nous ne comptons plus le nombre de fois où l’on nous a fait des remarques positives à son sujet, bien plus qu’avec d’autres marques, y compris lors de présentations horlogères de montres… 200 fois plus chères !

 

Si Victorinox n’est pas nécessairement la première marque à laquelle on pense dans le domaine des montres Suisses, c’est pourtant une manufacture particulièrement intéressante, cette I.N.O.X en étant le porte étendard. Doté d’une résistance et d’une longévité peu commune, d’un style inimitable, et d’une versatilité tool-watch/tactical-watch/quasi dress-watch remarquable, elle bénéficie de plus d’un capital sympathie important, faisant d’elle le choix parfait de ceux souhaitant un vrai garde-temps passion, sans subir de caprice de diva et sans le stress du regard des autres, ou la quand la passion rejoint la raison, le tout, pour un tarif particulièrement démocratique, tout simplement un coup de cœur. 

En résumé: Modèle présenté au prix indicatif de 625€ TTC.

Dimensions:

43x51,9x13,4mm

Mouvement:

Quartz Ronda 715

Boitier / Verre:

Titane/saphir

Bracelet:

Cuir ou paracorde

Cadran / Luminosité:

Vert/Super-LumiNova®

Complications:

Date

Étanchéité:

20 ATM

Entre cornes:

N/A


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