Par VDB | le 29/11/21
Apres la Baikonour, dont nous vous avions parlés il y a quelques mois, la manufacture indépendante Russe Raketa continue son exploration des cieux avec la « Space Launcher », nouvelle ode à la conquête spatiale, dont la lunette est tout simplement fabriqué à partir d’un morceau de métal en provenance directe d’un… lanceur spatial “Soyouz” ! Il s’agissait d’une version 2.1a ayant décollée le 14 octobre 2020 pour effectuer un vol record de 3 heures depuis la base de lancement de Baïkonour jusqu’à la station “ISS”. Ajoutez-y un morceau de tissu du scaphandre spatial "Sokol“ pour le bracelet, et vous ne serez probablement jamais aussi proche de tutoyer l’infini qu’avec ce garde-temps.
Véritable hommage au lanceur mythique, sans lequel aucun des exploits des cosmonautes soviétiques/russes des 60 dernières années n’aurait été possible, la montre entend reprendre à son compte la relative simplicité ainsi que la fiabilité proverbiale de cette fusée spatiale emblématique. Avec plus de 1.700 vols depuis sa conception dans les années “60”, elle reste à ce jour, et de loin le lanceur le plus utilisé au monde.
De plus, les cosmonautes Sergey Ryzhikov et Sergey Koud-Skvertchkov, qui ont fait le voyage dans ce lanceur spatial, ont activement participé à la conception et à la production de cette montre. Pragmatiques, ils ont tous deux insistés sur le fait que la seule complication nécessaire dans l’espace, était un mouvement 24 heures permettant de distinguer le jour de la nuit dans l’ISS, d’où ils ne voient pas moins de 16 levers et couchers du soleil par 24 heures.
Ce sont également eux, qui, pour vous rapprocher au plus près possible de l’expérience d’un vol dans la fusée, ont suggérés de fabriquer le bracelet à partir du tissu du célèbre scaphandre spatial russe “Sokol” que portent tous les cosmonautes empruntant le vaisseau Soyouz. Ce scaphandre, fait en toile de nylon blanc très robuste avec des garnitures bleu roi, possède toutes les caractéristiques nécessaires pour assurer la survie du cosmonaute à tout moment du vol spatial dans le vaisseau Soyouz. Un bracelet devant, sans aucun doute, assurer confort et résistance dans le temps afin de maintenir la montre au contact du poignet de son propriétaire.
Tant que vous êtes encore sur terre, ce qui pour le commun des mortels occupera 100% de votre existence, vous pouvez aussi porter cette montre avec un bracelet en cuir, offert avec la montre. Les deux bracelets, “spatial” et cuir, étant munis d’un système “quick change”, qui vous permet de facilement les changer en fonction de là où vous êtes : à l’entrainement sur terre ou volant vers l’espace pour les plus chanceux !
Cette montre est évidemment officiellement conçue et produite en collaboration avec l’agence spatiale russe “Roscosmos”. Chaque garde-temps est livrée avec un certificat de Roscosmos certifiant l’origine du métal de la fusée et du tissu de scaphandre spatial. La collaboration entre l’agence spatiale et la manufacture allait de soi, puisque la marque Raketa (qui signifie “fusée spatiale” en russe) a été spécialement fondée en hommage au premier vol spatial habité du cosmonaute russe Youri Gagarine en 1961. Depuis, la Marque horlogère a accompagné chaque étape de la conquête de l’espace en concevant des montres pour les cosmonautes soviétiques/russes.
Le mouvement mécanique à remontage automatique 2624a, se fait lui aussi le digne descendant de l’ingénierie Russe des années 60. Simple (tout est relatif !), robuste, précis, offrant un « tic/tac » reconnaissable, il est surtout 100% maison, une rareté de nos jours, surtout dans cette gamme de prix.
L’esthétique aussi se fait remarquer, avec ses marquages Cyrillique, le design des aiguilles des heures et des minutes qui reproduit les aiguilles du tableau de bord du vaisseau spatial de Gagarine, ainsi que les constellations gravées sur le mouvement.
Nous avions eu l’occasion, l’ors des derniers Genava Watch Days, de passer, en avant-première, la version blanche au poignet, et ça fait toujours son petit effet de se dire que c’est un véritable morceau d’histoire en plus d’être un objet ayant partiellement voyagé dans l’espace. Bien que doté d’un diamètre de 43mm, la montre est apparu suffisamment confortable pour qu’un poignet de moins de 17cm de circonférence ne soit pas le moins du monde un obstacle, grâce notamment à la compacité des cornes. Le cadran, bien que très largement décoré, s’est montré particulièrement lisible, la lunette paraissant naturellement plus ésotérique, renforçant encore le charme de l’ensemble. La bracelet nylon était également apparu comme une bonne surprise, puisque nous redoutions quelques démangeaisons, totalement absentes, ne laissant que le joli contraste visuel blanc/bleu.
Disponible en version à cadran blanc ou noir, chaque édition étant limitée à 300 exemplaires, les prix s’échelonnent entre 1 750€ ttc et 1 850€ ttc.
43mm
Automatique 24 heures 2624A, 18 000alt/hr, 40hrs rdm
Acier inoxydable/Saphire
Tissu du scaphandre “Sokolâ€/Cuir véritable
Blanc ou aventurine bleu foncé/Superluminova
Cadran 24 heures
20 ATM
22mm