Par VDB | le 07/10/21
S’il nous arrive, parfois, de devoir vous informer en nous basant sur de simples communiqués de presse, accompagnés d’une poignés de photo, il nous arrive aussi, fort heureusement de pouvoir vous parler de modèles que nous avons eu le plaisir de passer au poignet. C’est le cas des deux nouveautés annoncées par Frédérique Constant en cette rentrée, deux addition à la gamme Highlife, qui prend décidément de plus en plus de place, à juste titre, dans le catalogue de la manufacture.
Commençons donc par la Highlife Worldtimer Manufacture, ou la mariage parfait entre cette ambitieuse gamme Highlife, et le calibre Manufacture le plus globe-trotteur, le tout dans un design très contemporain avec sa boîte en acier au diamètre contenue de 41 mm ,et son cadran gravé d’un globe terrestre. Ce nouveau garde-temps invite indubitablement au voyage, même en restant immobile.
Avec cette Worldtimer, la marque horlogère suisse continue de capitaliser sur son savoir-faire déployé au sein de sa manufacture genevoise. C’est là, dans le berceau de l’horlogerie, que la Maison a conçu, produit et assemblé le calibre FC-718, mouvement moderne, précis, fiable et déjà largement éprouvé. Mais son implantation au cœur de la collection Highlife est une première qui n’a rien d’anodin, tant celle-ci représente un tournant majeur pour Frédérique Constant.
Et si La Highlife Worldtimer Manufacture invite au voyage, son calibre manufacture FC-718 y répond avec brio, puisque précisément conçu pour cela. Mécanique à remontage automatique, il offre 38 heures de réserve de marche. Visible par le fond du boîtier, il permet d’admirer les finitions typiquement genevoises auxquelles la Maison Frédérique Constant est très attachée : perlage et Côtes de Genève circulaires.
Particulièrement ergonomique, il permet par sa seule couronne de régler la totalité de ses fonctions : heures, minutes, date à 6h et surtout son disque des 24 villes qui représentent les 24 fuseaux horaires pleins de la Terre, dont la représentation est gravée au centre de la pièce. Aucun indicateur jour / nuit n’est requis : le disque intérieur est gravé de 12 heures sur zone claire (les villes actuellement de jour) et de 12 heures sur zone bleue (celles qui sont actuellement de nuit).
Couleur dominante de la Highlife Worldtimer Manufacture, le bleu occupe tout le centre du cadran mais aussi le compteur de date, pour lequel Frédérique Constant a exécuté un guilloché soleil qui lui est propre afin d’en faciliter la lecture. L’ensemble est survolé de trois aiguilles centrales rhodiées, dont les heures et minutes sont luminescentes pour pouvoir être lues même lors des transits nocturne à l’autre bout du monde.
Côté bracelet, la Manufacture salue l’arrivée de ce nouveau modèle non pas par un, ni deux, mais trois bracelets fournis – un cas rarissime dans l’horlogerie moderne. Ce bracelet intégré et interchangeable de la collection Highlife est en effet devenu l’un de ses marqueurs, et Frédérique Constant a souhaité en souligner l’importance. Aussi, à une première proposition en acier, polie et satinée à trois maillons doté d’une boucle déployante, la Maison ajoute un bracelet en finition nubuck bleu au toucher soyeux, ainsi qu’un troisième en caoutchouc bleu, renforçant l’esprit urbain de la pièce.
Une montre, trois looks, 24 fuseaux horaires : la Highlife Worldtimer Manufacture est parée pour la découverte du monde !
Dans une recherche constante d’innovation et de maîtrise horlogère, Frédérique Constant a développé une trentaines de calibres en interne, tout en affinant sa signature esthétique. Prônant une horlogerie de luxe Swiss made à des prix abordables, la Manufacture redouble donc chaque année d’inventivité pour offrir des garde-temps de plus en plus sophistiqués, soignés, à des niveaux toujours accessibles, ce modèle étant proposé au prix publique de 3 795€ ttc.
Au poignet (de 16.8cm de circonférence), la montre, équipée du bracelet acier, enchante par ses proportions et son « posé ». Quel confort, relativement compacte et suffisamment lourde pour signifier sa présence, sans l’être trop, nous n’avons jamais eu la sensation de faire le moindre effort. La lisibilité est l’autre point fort, avec ce contraste bien dosé entre le blanc des aiguilles idéalement dimensionnées, et le fond bleu nuit texturé, les informations Worldtimer ne venant jamais interférer ou brouiller la lecture de l’heure. Ajoutons y une belle ouverture, pour une expérience quasi-parfaite, et sans reproche compte tenu du positionnement tarifaire.
La deuxième addition à la gamme, se présente sous la forme d’une « Highlife Automatic Skeleton ». Edité en deux séries limitées de 888 pièces chacune, ce garde-temps ne montre pas tout... ou presque. Au centre d’un jeu inédit de clair-obscur apparait un globe terrestre, l’une des signatures esthétiques de la collection. Finement ciselé grâce à un habile travail de squelettage, il met à nu ce nouveau modèle, ne révélant que ses lignes de force sous lesquelles apparaît à présent l’intimité du mouvement automatique Swiss Made FC-310.
Ce travail de squelettage représente un défi technique et esthétique. Technique, car la mise à jour du calibre se fait par d’infimes ouvertures, aussi nombreuses que délicates, réalisées sans le moindre angle vif afin de respecter la rondeur et l‘harmonie de la Terre apparaissant en filigrane. Esthétique, car le squelettage est un exercice horloger rare et qui, par tradition, ne porte pas sur le seul cadran, encore moins en son centre. C’est là une audace de style que Frédérique Constant semble maîtriser parfaitement : c’est grâce à ce même principe d’ingéniosité esthétique que la Manufacture a donné vie, il y a plus de 25 ans, à la collection Heart Beat, devenue une icône. Frédérique Constant en fait ici une interprétation totalement nouvelle, audacieuse, et inédite.
Ce nouveau modèle se situe dans la même veine. La découpe très originale de la Terre, en son centre, permet de voir le cœur battant du mouvement : à midi, le balancier ; entre 5h et 6h, le barillet, remonté par la tige de remontoir aperçue à 3h. La Terre ajourée permet d’en voir l’essentiel mais pas l’ensemble. Dans un complexe jeu d’ombres, de lumières, de faces cachées et découvertes, la Highlife Automatic Skeleton donne vie à une vision moderne et intéressante du squelettage. Mais que les plus curieux se rassurent : à travers son fond ouvert, la pièce expose alors sans limite son intimité mécanique et ses finitions chères à la manufacture genevoise, telles que Côtes de Genève et gravure.
Ces nouvelles Highlife Automatic Skeleton n’entrent pas en collection : il n’en sera proposé que deux séries de 888 pièces chacune.
La première reprend le duo chromatique cher à la collection Highlife : boîtier et bracelet en acier, cadran bleu. La pièce est livrée avec un second bracelet interchangeable en caoutchouc bleu marine, renforçant son caractère sportif.
La seconde variation est un inédit pour la manufacture : une édition en acier dotée d’un revêtement PVD en titane gris anthracite – elle aussi fournie avec un bracelet de même composition, en complément d’un second en caoutchouc du même ton.
Parée d’un boîtier affichant également 41 mm au cœur duquel bat un mouvement automatique garant de 38 heures de réserve de marche, la Highlife Automatic Skeleton affiche un vision particulière, mystérieuse et moderne, ouvrant, nous l’espérons, sur d’autres déclinaisons à venir du même acabit.
Nous avons pu passer la version PVD titane gris anthracite au poignet, et le moins que l’on puisse dire, et que le côté « ghost » est parfaitement mis en avant par une montre moins épaisse de 2mm que la worldtimer, et sensiblement plus légère. Furtive mais intrigante, elle nécessite d’être choisie en connaissance de cause, son design étant particulièrement marqué, mais pour qui en a le gout, elle représente une proposition absolument in-refusable, s’offrant même le luxe d’un confort princier. Seule la lecture rapide de l’heure pourrait être sujette à caution, avec ce look « ton sur ton ». Proposée à 2 395€ ttc (2 295€ ttc pour la version acier), soit 600€ de plus que la version « classique », elle représente donc, compte tenue de ce qu’elle apporte (design squelette unique, traitement PVD, édition limitée…), un investissement supplémentaire tout à fait recommandable.